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Chroniques désespérantes
16 décembre 2012

Vous devinerez bien tout seul que mon silence

Vous devinerez bien tout seul que mon silence traduit une profonde période de déprime. C'est lorsque l'on ne parle plus que c'est le pire, ne l'avez-vous pas remarquer ? Parfois, trouver un sens à la vie me semble irréalisable. Avec ce blog, j'ai vraiment l'impression de faire du violon, de me lamenter sur mon sort mais je vous jure que ce n'est pas le cas. J'espère seulement, que quelqu'un de merveilleux tombera un jour sur mon blog et comprendra exactement ce que je ressens...

Quand même votre propre mère ne vous comprend plus depuis des années, quel autre choix s'offre à vous ?

Un jour, ma mère est partie. Elle ne m'a pas quitté dans le sens physique que vous imaginez. Elle s'est enfuit loin et sans moi... Depuis ce jour, j'ai grandi...elle ne s'en est toujours pas rendu compte. Elle ne me reconnait plus, moi non plus. Elle se raccroche, à celle que j'étais et que je ne redeviendrai jamais, moi aussi. Mais surtout, elle n'aime pas ce que je suis devenue. Ca ne lui plait pas. Ca ne lui plaira jamais. Elle ne cherche même pas à comprendre ce que je suis. Elle aimerait que je me change, que je redevienne la gentille fifille à sa maman. Cette fille est morte, par sa faute. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de tout réparer. Personne ne doit avoir à changer pour quelqu'un. Qui qu'elle soit. Une personne, on l'aime pour ce qu'elle est ou on ne l'aime pas ! Parfois je me demande comment il est possible qu'elle bataille autant pour que j'aille chaque vacances chez elle alors que j'ai l'impression que tout nous sépare. Quand je sors de mon train, j'ai toujours cet instant d'incertitude où j'hésite à lui sourire. Ou j'hésite à amplifier ma joix (qui n'existe pas)de la revoir. Quant à elle, elle détient le secret de ses sourires hypocrites qui ne trompent personne... je ne lui envie pas ce secret. Je lui envie peut-être un peu de savoir faire semblant. C'est tellement plus simple de se mentir à soi-même. De s'imaginer une vie sans soucis. De s'imaginer que celle qu'on a en face de soi, est toujours sa fille. La vérité c'est que ce qu'on a perdu, on ne le retrouve jamais entièrement. Elle m'a laissé un trou béant qui ne cicatrisera jamais assez et pourtant je ne lui en veux même pas... Je sais que je l'aime. Je ne l'accepte pas forcément, mais je le sais...

C'est dingue, cette capacité que l'on a, à aimer ce qui nous fait du mal. C'est parce que souffrir, c'est ressentir. Et ressentir, c'est la vie. Et puis, la génétique a dicter une règle incontestable qui dit que l'on n'aime forcément sa mère. D'une certaine manière, c'est vrai. Entre un enfant et sa mère, il existe un lien indéfectible que seul l'une des deux personnes est capable de briser. Lorsque ce lien n'est plus, l'enfant se cherche un refuge, quelqu'un avec qui réparer et tout recommencer... Cependant, même si l'on essaye de se convaincre que l'ancien lien ne nous manque plus en omettant certains souvenirs, parfois la plaie peut se rouvrir et faire couler son jus de nostalgie... Même si certaine personne le prétende, on ne peut pas ne plus aimer sa mère... Au pire des cas, on peut la détester. Mais, on n'a beau dire ce que l'on voudra, haïr une personne c'est l'aimer car les gens pour qui on ne ressent rien, ne nous affecte pas et on ne ressent rien pour eux...

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