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Chroniques désespérantes
5 janvier 2013

Personne ne sait à quel point on peut avoir mal.

Personne ne sait à quel point on peut avoir mal. Personne ne peut avoir un coeur aussi béant, qu'il n'a même plus le courage d'oser battre. Personne ne peut ressentir combien je meurs chaque jour un peu plus. Personne ne peut comprendre à quel point, chaque jour est une victoire pour moi. Chaque matin où je vis encore est un véritable miracle. Si vous saviez combien il me coûte de tout le temps avoir l'air à peu près bien. A peu près parfaite... Si vous saviez combien il m'est douloureux de vivre.

Parfois, je me dis même que la mort serait plus simple. Bien sûr, à mon âge, on est censé aimer et profiter de la vie mais... Parfois je me pose vraiment la question de ce qui en vaut la peine. Est-ce que ça vaut le coup de se battre ? Je n'en suis plus si certaine. Il y a des jours où je ne doute plus. Mais la plupart du temps, je vois ma vie comme un fardeau. J'ai tellement l'impression que la mort me faciliterait la vie...

Pour les vacances, ma foldingue de prof de français nous a donné à faire le questionnaire de Proust et dedans il y a une question sur la mort: Comment souhaiteriez-vous mourir ? Cette question est pour moi la plus intéressante et la plus compliquée de tout le questionnaire et pourtant je n'ai pas hésité une seconde sur ce que je voulais répondre. Cela se résume en un mot : jeune. Je ne dis pas cela dans le sens belle et sans rides non... Je dis cela dans le sens que je voudrais mourir le plus tôt possible. Je ne pourrais pas supporter une vie de faux espoirs, de regrets, de défaites... Je préfère me foutre en l'air un peu chaque jour et profiter à ma façon de ce que je veux bien vivre. La vie ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas faite pour être heureuse. Je ne le mérite pas de toute façon... D'une certaine manière, ce vide à l'intérieur de mon coeur, ce tiraillement dans ma poitrine et ce désespoir dans ma tête est justifié. Combien je regrette d'avoir été si égoïste avec elle ! C'est moi qui l'ai abandonné. Pas elle. Elle m'a fait du mal mais moi je continue à lui en faire. Je n'ai pas le droit de penser à mon confort personnel alors que cela l'a fait souffrir. Je n'ai pas le droit de me protéger. Je n'ai pas le droit de lui en vouloir...

J'ai toujours cru que je lui en voulais mais en fait c'est à moi que j'en veux le plus. On a beau me dire que ce n'est pas de ma faute, on m'a dit tellement de fois que je n'étais pas fautive que je n'y crois plus. Parfois nier pour le bien de quelqu'un ce n'est pas bénéfique. Si elle savait à quel point je me hais... Elle ne mesurera jamais assez que lorsque je lui fait du mal...c'est à moi que je le fais payer. Il est dur de me toucher. Je sais très bien que faire du mal à ce que j'aime serais bien pire que de me tailler une veine et de laisser s'épendre mon sang lentement jusqu'à ce que je supplis que l'on m'achève... Je sais que s'il lui arrivait, à elle ou à ma famille proche, je ne m'en remettrais pas. C'est aussi pour cela que je souhaite mourrir avant eux. La façon dont je vais succomber ne m'importe guère. Mourir d'un accident de voiture, d'un suicide ou d'une maladie atrocément douloureuse... Il y a tant de façon de mourir. Si je pouvais choisir, j'aimerai simplement que celà soit un minimum inhabituel et original... Pas quelque chose de banal. Parce qu'après tout la cause de notre décès est la dernière image que ceux qu'on a laissé vont gardés de nous... autant que çà soit quelque chose à mon image. Je sais que c'est par un manque profond de courage que je veux partir avant eux...Parce que ce sont en grande partie eux ma lumière. Les jours où je pense que le ciel ne s'arrachera jamais un arc-en-ciel et que je ne lâcherai pas un seul sourire... Ces jours-là, certaines personnes savent me redonner vie. Je suis une sorte de phoénix, en fin de compte. Grâce à eux, je rennais chaque fois de mes cendres...

Parce que malgré mes refrains dépressifs et ennuyeux sur la mort, je les aime. L'amour me ressucite. L'amour me tient debout. Il me donne la force, de forcer un sourire qui semble dire "je vais bien" chaque jour. Il me donne la force de croire en la lumière. Tout n'est pas qu'obscurité dans la vie. Une bonne partie est éclairée. Si nous étions tout le temps dans le noir, vous ne veriez pas l'intérêt pas vrai ? Si vous n'aviez aucun bons moments et que des tristesses... Un monde sans bonheur ne peut exister. Si un jour, il existe ce serait la fin du monde une bonne fois pour toute. Un monde sans espoir c'est que tout le monde ce serait avouer vaincu. Tout le monde qui aurait baisser les bras. La vie a quand même suffisament de bon côté pour ne pas la laisser filer. La vie est précieuse...malgré le fait qu'elle perde à chaque meurtriers un peu plus de sa valeure. Et ne vous meprennez pas quand je parle de meurtriers je ne vous parle pas simplement de ces alliénés sans aucune considération qui assassinent des gens innocents avec de grands couteaux. Non je vous parle aussi d'un autre type de grand meurtrier de notre siècle : l'Etat !

Ne voyez-vous dont pas ce qu'ils sont en train de faire. Ce sont des croquemorts. Ils sont quand même formidable d'être arriver à vous commercialisez votre propre mort en se faisant du pognon sous votre nez ! Prenons un exemple concret, la cigarette. Aujourd'hui, quasiment tout le monde y est accro et incapable de s'en passer. Ils ont réussis à convaincre le monde que cette putain de drogue était indispensable. Réveillez-vous bon sang ! La clope c'est que de la merde qui engraisse notre bisounours de président et qui vous garantis une place dans un cercueil imminente ! Vous avez vraiment décidez de les laisser vous tuez en se faisant du blé ? Ils ont beau prétendre vouloir que vous arrêtiez avec leurs restrictions à la con et leur publicité sur les paquets, ils n'ont aucune envie que vous cessiez. Ils vous ont créer un besoin qui alimente en grande partie l'économie de la France pourquoi s'en passer ? Je sais que ce que je viens de dire n'a aucune importance à vos yeux et que vous pensez que la clope c'est cool ou que cela vous fait du bien mais en vérité si vous étiez bien dans votre tête et que vous n'aviez rien à vous reprochez vous ne vous sacrifieriez pas pour un plaisir éphémère. Si vous voyiez la peine dans mes yeux quand je le vois pourir sa vie du bout de ses doigts...Quand chaque jour, je dois supporter de voir s'envoler sa vie peu à peu au souffle de ses inhalations. Savez-vous ce que çà fait de ne pas savoir si vous allez retrouver votre père en vie, en revenant de vos vacances chez votre mère ? Savez-vous ce que ça fait d'avoir peur que ce que vous aimez plus que tout au monde ne s'effiloche d'un instant ? Non vous n'en avez pas la moindre idée et ce n'est pas plus mal... Depuis qu'il a failli ne plus tenir que sur un fil, je vis en sursis de peur qu'après mes vacances ce ne soit trop tard... Il n'a pas le droit de me laisser... Je ne lui permettrais jamais. J'ai trop de mal à m'imaginer sans lui que je ne m'imagine même plus... Quand je pense que tout peut arriver. La vie est tellement surprenante...

La preuve, je me suis surprise cette semaine à retrouver l'espoir. Je me suis surprise à entrevoir un avenir. Je me surprends même à l'instant même d'écouler mes blessures avec des mots. Ecrire pour moi, c'est un besoin. J'ai l'impression de me purifier un peu plus à chaque fois. D'enlever le venin de mes plaies. De me débarasser de mes regrets. De me laver en quelque sorte... A l'heure actuelle, je m'étonne même de pouvoir pleurer sur mes propres malheurs... Mais qu'est-ce que cela fait du bien ! Mes joues sont mouillés d'amour, de peine, d'espoir... Les larmes d'amour, quel goût ça a ? Y a t-il un parfum différent pour chaque larmes selon le sentiment qu'elles dévoilent, comme avec les Malabars ? Peut-être bien. Après tout que savons-nous de ce monde ?

En tout cas, je suis certaine de deux choses pour l'instant : aujourd'hui je rentre enfin où est ma place et d'où je n'aurais jamais voulu m'en aller. Je vais bientôt retrouver le chemin de ma guérison...et il se pourrait qu'un certain garçon particulièrement sexy, les cheveux sous la pluie soit l'un des premiers points de mon remède miracle...Acceptera-t-il de me guérir ou suis-je incurable ?

 

 

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